18 December 2007

Khmer Krom


(extract from the Herald Tribune's article Buddhist monks, police clash during protest in Cambodia)

"Dozens of Buddhist monks kicked, punched and hurled bottles at baton-wielding police in Cambodia's capital Monday at a demonstration to demand religious freedom for monks in neighboring Vietnam.
The clashes erupted as about 40 monks approached the Vietnamese Embassy in Phnom Penh to submit a petition against authorities' alleged mistreatment of Buddhist monks in the communist country.

The protesters accused Vietnamese authorities of arresting and defrocking several ethnic Cambodian monks over the past few months.
(...)
In the Phnom Penh protest, about 100 riot police used batons to beat back the monks, blocking them from marching near the embassy."

These Buddhist monks are Khmer Krom, that is to say ethnic Khmer who inhabited the Mekong Delta before the arrival of the Vietnamese. Since the incorporation of the Mekong Delta into Vietnam in 1954, the region has cristallized tensions between the Cambodian and the Vietnamese. Indeed, Khmer Krom are forced to assimilation by the Vietnamese governement who impose them Vietnamese names and Vietnamese language. They are also victims of some ostracism which is reinforced by their practicing a different religion than Vietnamese people (Khmer Krom are
Theravada Buddhists, like Cambodian and Thai people, but unlike Vietnamese who are Mahayana Buddhists or Roman Catholics).

Buddhist monks, police clash during protest in Cambodia - Herald Tribune 12/17/2007

An article about Khmer Krom temples and religion
Forgotten Treasures of Khmer Culture in the Mekong Delta by Moeun Nhean

12 December 2007

Migrant workers in China


Their current number is estimated at 150 million, or 11.5 per cent of the population, nearly double that of 10 years ago. Many of them come from ethnic minorities areas.


In October, eRenlai magazine featured a special Focus about the life of Yi migrants in China's big cities: voice records, interviews and photo reportages compose the precious testimonies of this neglected population.


Here is a bouquet of articles, flash animations and voices records to know more and understand better this phenomenon in China:


"The Yi workers range in age from 20 to 40 years old, so they are carrying the twin burdens of supporting their elders and caring for their children, who sometimes number three or four.They still have to send money back home (around 500 Yuan per month) in order to satisfy the demanding expectations and wishes of their families in their hometowns. To save money, several workers rent a single room together so each one only pays 50 to 60 Yuan per month. The living conditions are barely adequate and the hygiene extremely poor..."


"The migration of young people from the Chinese countryside to cities raises a number of questions about the future of rural and mountainous areas. Will this exodus create deserted areas, without working force and creativity, or will these youth come back to transform and energize their place of origins?"


From Liangshan to Shenzhen by Hua Li (voice in Chinese)
"I am just back from Shenzhen where I worked for three months in a plant doing cell phones, assembling parts. My formation lasted for 3 or 4 days, and afterwards I worked. The salary was 1,000 RMB, but once all the fees were deducted we were earning 700 RMB a month. We were 23 to leave together. The others still work in this factory. I came back because I heard about this opportunity in Shanghai.In this factory, after one year you can sign a contract. Before that, you are just a temporary worker.I’d like to study a technique, a trade, whatever which. I’d like to help the poorer people around here. I think we should plant more vegetables. I am interested in the greenhouse project."


Ethnic migrant workers in China today by B. Vermander
"The needs and difficulties faced by ethnic minority migrant workers are multi faceted: they comprise (a) the lack or the very poor quality of the formal education received before they have left; (b) the general problems met by migrant workers all over China (housing, working conditions, lack of work contracts, healthcare…); (c) additional difficulties linked to their cultural and linguistic estrangement; (d) lack of sustainable community projects at home, which also means (e) lack of long-term perspectives and subsequent difficulty in formulating a personal project.. ."
r
ead more


And plenty other testimonies, studies and articles on eRenlai.com

10 December 2007

les contes du chasseur...


Ou "le chasseur de contes" ou les "historiettes du chasseur"...


Difficile de traduire le nom du blog de Wei Jeune 獵人絮語 qui nous gratifie de petites histoires charmantes cueillies au gré de ses déambulations à Paris...


Pour info, Wei jeune est taiwanais, il fait ses études à Paris et il écrit à la fois en chinois et en français... je salue au passage son poème Ne se passe pas, qui ne se passe pas de commentaire...

Le blog de Wei Jeune : http://archichasse.wordpress.com/

27 November 2007

Free Hug


This is a picture taken during the annual gaypride of Taipei... I wonder if sometimes we do not exagerate the power of words (most of all of written words - cf. Do not let your t-shirt do the talking for you). I could observe that during 20 minutes the poor boy didn't get the chance to give even one free hug...
By the way, "Free Hugs" is also the name of a cafe located in the "Wall", a famous concert place in Taipei. I recommend both of them of course...
THE WALL-
ADDRESS B1F., No.200, Sec. 4, Roosevelt Rd., Wenshan District, Taipei City 116,Taiwan
地址 台北市文山區羅斯福路四段200號B1
http://www.the-wall.com.tw/

Chine brune ou Chine verte?


C'est le titre du nouvel ouvrage de Benoit Vermander paru aux presses de Sciences Po... C'est aussi l'enjeu du développement futur de la Chine qui se pose ainsi en terme de dilemmes pour l'Etat-Parti: comment gérer une crise environnementale indéniable et étroitement liée au phénomène de corruption tout en maintenant le même taux de croissance et de développement?

Le maintien d'un Etat fort et omniprésent (dans ce cas-là, au détriment des libertés civiles) suffit-il à assurer le progrès social et l'objectif de construction d'une "société harmonieuse" ?

Ces deux question apparaissent aussi indissociables du statut de la Chine sur le plan international et de ses relations avec les autre puissances en place.


En fait, il est intéressant de noter que l'auteur se situe aussi dans une perspective européenne pour répondre notamment à cette dernière question (voir la conclusion sur le multilatéralisme Europe-Chine). L'exemple de la manière dont le pays s'est soumis aux conditions assez drastiques imposées lors de son entrée dans l'OMC montre aussi que la Chine peut emprunter la voie d'un développement plus durable et que les nations ainsi que les organisations internationales ont leur rôle à jouer dans l'infléchissement des futures politiques chinoises.


On pourra remarquer au passage que les thèmes abordés par le président français lors de sa visite à Pékin couvrent une partie de ces thématiques notamment celle des responsabilités sur le plan international de la Chine en tant que puissance politique en devenir.


Entretien Live de Benoit Vermander sur le site de l'Express.com
Chronique de C. Makarian

5 November 2007

Surmonter les obstacles

Obstacle : 障礙(碍)zhang4ai4

Le focus du mois de novembre sur eRenlai est consacré non pas seulement au fait d'être handicappé mais surtout au fait de savoir comment surmonter ses handicaps et les obstacles que nous pouvons rencontrer en général. Sans être nécessairement invalide ou sévèrement handicappé, nous pouvons tous être confrontés à nos limites, qu'elles soient physiques, mentales voire sociales (nous n'avons pas tous la chance -la malchance?!- d'être nés avec une petite cuiller en argent dans la bouche).
Je vous recommande ces quelques articles :
Overcoming Handicaps de Li-Chun (et sa version originale en chinois 克服障礙)


Ou encore le témoignage de Huang Yu-ching (Taipei) qui enseigne l'anglais aux enfants non-voyants:


Ci-dessous, vous trouverez également un communiqué sur l'action menée au Parlement européen pour faire mieux connaitre les problèmes "dys" (dyslexie, dyspraxie etc) dans les Etats membres de l'Union européenne.

Strasbourg, 24 octobre 2007
Intergroupe Famille

Bilan des actions menées au Parlement européen contre les "dys-criminations" dont souffrent les enfants "dys"

(Dyslexiques, dyspraxiques, dysphasiques, dyscalculiques,
troubles de l'attention avec sans hyperactivité)

Mme Marie Panayotopoulos, Présidente de l'Intergroupe "Famille" du Parlement européen, a dressé le bilan mercredi à Strasbourg des actions menées au Parlement européen contre les "dys-criminations" dont souffrent plus de 10 pc d'enfants dans les pays de l'Union européenne affectés à des degrés divers par des troubles "dys" atteignant très tôt leurs capacités de communication orales ou écrites et pouvant les conduire à l'exclusion scolaire puis sociale s'ils ne sont pas détectés puis traités correctement.

La façon dont ces troubles sont repérés, diagnostiqués et traités (soit par des rééducations médicales, soit par des aménagements du cadre de la scolarité, comme par exemple l'autorisation d'utiliser des PC pour les épreuves écrites des examens) varie fortement d'un Etat membre à l'autre.

Mme Panayotopoulos, Mme Záborská, Présidente de la commission des droits de la femme du Parlement européen, M. Richard Howitt (PSE), Président de l'Intergroupe "Handicapés", Mme Roberta Angelilli (UEN), rapporteur du Parlement européen sur la communication de la Commission sur les droits de l'enfant et Mme Kathy Sinnott (IND), Vice-Présidente de l'Intergroupe famille, ont déposé une déclaration écrite demandant un meilleur repérage de ces troubles dans tous les pays de l'Union européenne et l'application des meilleures pratiques pour y remédier.

Cette déclaration écrite, qui a suscité un énorme intérêt auprès des organisations de parents d'enfants "dys" dans tous les pays de l'Union européenne et qui sera clôturée le 25 octobre, a recueilli plus de 420 signatures de députés européens, dépassant ainsi largement le nombre minimum de signatures nécessaire pour que le texte soit transmis aux autorités européennes et aux Parlements nationaux des 27.

Des représentants des Directions générales Emploi et Education de la Commission européenne, le Professeur Joachim Dattke, membre de la Fondation allemande "Theodor-Hellbrügge" spécialisée dans le repérage très précoce et le traitement de différents handicaps, et des membres d'associations de parents d'enfants "dys", notamment la Fédération française des troubles du langage (FLA) et l'"Asociación dislexia y familia" des îles baléares, et d'associations de jeunes adultes dys" ont participé à la réunion de l'intergroupe spécialement consacrée au bilan de cette campagne.

Le commissaire européen Kyprianou, en déplacement, avait également fait parvenir à Mme Panayotopoulos une lettre de soutien à la campagne engagée au Parlement européen en faveur des enfants "dys". Il y constatait notamment l'insuffisance des indicateurs sur les troubles "dys" dans de nombreux Etats membres et précisait que le prochain programme européen "Santé" 2008-2013 pourrait précisément renforcer les études dans ce domaine.

Sinon, plusieurs programmes européens dans les domaines de l'éducation, notamment tout au long de la vie, de la culture ou des affaires sociales pourront contribuer à diffuser dans tous les Etats membres les meilleures pratiques ayant cours parmi eux. Des actions spécifiques concernant la dyslexie ont déjà eu lieu dans le cadre des programme européens Recherche et Comenius.

Alors que de jeunes dyslexiques ont témoigné mercredi du fait que de "véritables maltraitances" envers les enfants et jeunes "dys" ont toujours cours dans certaines écoles, les participants ont souligné la nécessité d'un repérage très précoce (dès quelques mois) : des rééducations dès ce stade peuvent contribuer très efficacement à réduire la gravité des troubles ultérieurement.

D'autres participants ont fait état de l'intérêt de certaines grandes entreprises européennes pour mieux prendre conscience de ces troubles, -dont certains de leurs employés peuvent souffrir (souvent en devant les cacher)-, afin de faciliter l'embauche et l'insertion professionnelle de ces jeunes "dys", dont l'intelligence n'est en rien affectée par la dyslexie et les troubles associés.

Outre la nécessité d'un repérage très précoce et de l'application des meilleures pratiques en vue de faciliter leur scolarisation, en milieu ordinaire ou en milieu spécialisé lorsque cela est vraiment nécessaire, d'autres participants ont également souhaité une réflexion et des recherches approfondies sur l'origine de ces troubles, qui n'est toujours pas élucidée.

La Commission européenne a lancé en 2006 un projet pluriannuel de recherche européen pour mieux comprendre l'origine de la dyslexie et de la dysphasie (Neurodys).

Outre la déclaration écrite, Mmes Panayotopoulos, Záborská et Amalia Sartori, coordinatrice du Groupe PPE DE à la commission des droits de la femme et Vice-présidente de la délégation italienne de ce groupe, avaient également posé une question orale à la Commission européenne concernant ces troubles, question à laquelle le commissaire Jan Figel a répondu lors de la session plénière en septembre dernier. Cette question orale insistait notamment sur le respect des Directives européennes concernant les non-discriminations à l'embauche et sur le lieu de travail. Durant le débat, plusieurs eurodéputés avaient également mentionné la question du soutien qui doit être apporté aux personnes "dys" au niveau de l'éducation et de la formation.


Marie PANAYOTOPOULOS MdPE : 32.2.284.54.47
ou Anne Vahl au service de presse du Groupe PPE-DE du Parlement européen : 32.475.49.33.54






Take the funicular to Wulai...

Some of you might know that the latest tourist attractions in Taipei's surroundings are the "Maokong Gondolas": these small cable-cars take you from the Taipei zoo to the Zhinan temple in the hills of Muzha (South-East of Taipei). Unfortunately, I haven't had the chance yet to queue 40 minutes to try them. I promise to post a word when I'd have.

It doesn't matter, I can offer you today to take Jose and Kattia's private funicular to Wulai's falls... Just relax and enjoy this little trip into the jungle of Taipei, the music has been entirely composed by Jose (
www.showcaseyourmusic.com/sonorum).

Funicular (musical video by Jose Duarte and Kattia Salas)

My t-shirt is complaining


I have two friends who have very opposite opinions about wearing "talking t-shirts". One would absolutely refuse to wear any t-shirt with some writing on it. He only would eventually accept to wear one with a drawing on it, while the other one would send everyday a different message to the world through the funny writings on his shirt.

That is true that in some kind of way, the message on one’s t-shirt is the prolongation of one’s speech.


Maybe then, better than just ‘not let our t-shirt do the talking’ (see B. Vermander’s article), we should just be conscious of what our clothes have to say: we can refuse that fact but the way we dress is also tributary to some social codes and, to some extend, it’s also part of our external identity. We could even chose to be naked and only ‘wear a barrel’ and it surely would be a most powerful statement than wearing a t-shirt with some message written on it.

17 October 2007

L'amour traître

Le texte de Bob sur l’amour nous enseigne que, parfois, il vaut mieux renoncer – en l’occurrence à une relation amoureuse - que de s’accrocher coûte que coûte… La littérature nous offre foison d’exemples d’amours contrariées pour des raisons d’Etat (Bérénice de Racine) ou par nécessité morale (La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette).Dans chacune de ces deux œuvres, l’amour ne triomphe pas à la fin mais doit être sacrifié au nom de ce qui transcende nos désirs personnels. Il s’agit pour la plupart d’histoires sublimes de renoncement, mais qu’en est-il de la douleur ressentie lors de la séparation ?

De fait , l’on peut se demander pourquoi il est si difficile d’accepter la séparation alors même qu’on la sait inéluctable voire même bénéfique. « En amour, il est plus facile de renoncer à un sentiment que de perdre une habitude », Proust dans son roman La Prisonnière décrit la relation amoureuse tortueuse entre le narrateur et son amante captive à la fois physiquement et psychiquement du premier. Mais quand finalement Albertine s’enfuit, le narrateur est pris de désespoir et part à sa recherche… Cas un peu plus extrême encore : celui de Madame de Tourvel dans les Liaisons Dangereuses, qui succombe à la lecture d’une des lettres de rupture les plus cruelles de la création littéraire, envoyée par Valmont sous la dictée de la Marquise de Merteuil :

"On s'ennuie de tout, mon Ange, c'est une loi de la Nature; ce n'est pas ma faute.
Si donc je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute.
Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est sûrement beaucoup dire, il n'est pas étonnant que l'un ait fini en même temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute.
Il suit de là, que depuis quelque temps je t'ai trompée: mais aussi, ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte! Ce n'est pas ma faute.
Aujourd'hui, une femme que j'aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute.
Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure: mais si la nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute. Crois-moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une autre maîtresse. Ce conseil est bon, très bon; si tu le trouves mauvais, ce n'est pas ma faute.
Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret: je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute."
(Extrait de la lettre 141)

En effet, qui doit-on blâmer lors d’une rupture amoureuse ? C’est assurément celui qui prend la décision qui doit l’assumer à défaut d’être juste ou loyal.

13 September 2007

While in China...


And some places in China don't even have access to running water, here is how you build an hydraulic system in a small village : Yangjuan.
Read the article
Water for All ! by Jacques Duraud.

12 September 2007

Taiwan tour

Here is a link to a BBC article introducing a village not connected to the electricity in Taiwan:

Taiwan's dark village sees the light
http://news.bbc.co.uk/2/hi/asia-pacific/6987611.stm

7 September 2007

Love taught me not to love


Bob’s new editorial (Falling In and Out of Love) is about love, or, better, about how to control one’s feeling… French literature gives us famous examples of thwarted loves due to State reasons (Berenice by Racine) or moral necessities (The Princess of Cleves by Madame de Lafayette). In each case, love does not triumph at the end but has to be sacrificed in the name of what must transcend the only selfish and individual desire or feeling… They all tell stories of renouncement; fewer are the stories that describe the pain felt after breaking up.
Why is it so difficult to let go a lost love and especially a love that one knows full well it is not suitable? Proust gives his own explanation of that phenomenon: “Talking about love, it is easier to renounce a feeling than to give up a habit” (La Prisonniere). Indeed, the narrator in the book, despite thinking for a long time about breaking up with his lover, once she’s gone before his call, just feels a great emptiness and the irresistible desire to go after her…
In The Dangerous Liaisons, Madame de Tourvel just dies after receiving the famous letter sent by Valmont but dictated by la Marquise de Merteuil, “Angel, this is not my fault…” Indeed, when a relationship ends, whose fault should it be? Who should bear the responsibility? At least one should know that people are not just here to do their bidding.
The end of a love relationship is like a small death. In French, we are used to saying “to do the mourning of a relationship” to describe the fact that someone has to come to terms with having split up. Indeed, it is not only the loss of the loved one that makes the situation so painful but also the loss of the comfort, the reassuring sensation of not being alone to face and discover the world…

25 July 2007

Gare au panda-a-aaaaaa!

L'été taiwanais pointe sa langue de feu sur nos crânes bientôt chauves à force d'être rôtis par les uv... Décidons donc de rester au frais et de "geeker" un peu, voici une vidéo charmante ou vous verrez un panda défenseur de la nature corriger sévèrement un malandrin de parisien::: Avez-vous reconnu le style? Il ne s'agit pas moins des inénarrables cousins Jim et Tom...

Bendu, the Pied Piper...


Here I would like to introduce our mysterious guest: Bendu… Bendu is an unseizable being, a poet of modern ages who wanders on eRenlai, swarming his words and his colors... Unlike the pied piper of Hamelin, his melodies are not followed by rats but by pictures, poems or paintings: Here are his inks, colors explosions or lines guided by the blow of the spirit… Inks painting by Bendu.

And an oceanic poem for those who haven’t seen the sea for a long time…

16 July 2007

Coup de flash sur l'environnement en Chine!


Voilà, je fais mes premières armes dans la réalisation de films flash avec cette présentation de Panzhihua, ville minière en Chine construite dans les années soixante. Le texte en anglais a été traduit d'un texte chinois composé par Liang Zhun, une photographe chinoise travaillant à Chengdu.


Je décrète donc le mois de la flash animation ouvert sur le thème de l'environnement en Chine! Pour que vous ne soyiez pas en reste, voici des liens aux flash animations de Sabrina Bourouga : La pollution de l'air en Chine, L'eau en Chine et les Forêts de Chine.


Ces présentations diverses dressent un portrait assez alarmant de la situation écologique en Chine et c'est vrai que l'on a tendance à tirer à boulets rouges sur le géant asiatique quand l'on évoque ces questions. Sans vouloir me faire l'avocat du diable et seulement pour rétablir un peu l'équilibre, je souhaite néanmoins rappeler qu'il s'agit surtout de prévisions qui doivent justement nous amener à agir et non pas à adopter une attitude fataliste. Claude Mandil, directeur de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) précise dans un communiqué de l'AFP (3 mai 2007) que "par tête, la Chine est encore très loin d'émettre autant que les Etats-Unis et même que les autres pays de l'OCDE", le problème étant plutôt le fait que les émissions de gaz à effet de serre chinoises "progressent plus rapidement que prévu et que des mesures doivent ainsi être prises".


Des mesures qui devraient avant tout être politiques et émaner des gouvernements selon une étude publiée le 12 juillet 2007 par la banque HSBC (!) : en effet, 68% des 9000 des personnes interrogées estime que c'est aux gouvernements de jouer le rôle principal. Cette étude révèle surtout que les chinois seraient plus préoccupés que les Européns par le réchauffement climatique... 60% des personnes interrogées en Chine, en Inde, au Mexique et au Brésil s'inquiètent des changements climatiques, contre seulement 22% au Royaume-Uni et 26% en Allemagne! Malgré un engagement très fort dans les luttes environnementales, les français sont aussi les plus pessimistes quand à l'efficacité de ces actions.

4 July 2007

Eloge de l’ennui


« Soit un peu plus active, bouge ! », « ne reste pas là à ne rien faire » ; « rends-toi utile »… Combien de fois ai-je bien pu entendre ces injonctions dans la bouche de ma mère au temps où, adolescente, la moindre altération de mon univers familier suffisait à me plonger dans une rêverie, certes improductive, mais tellement plaisante… Lorsque j’étais enfant, les rangements saisonniers de notre chambre sous la baguette autoritaire de ma mère duraient des heures ; non seulement à cause du grand désordre accumulé durant ces mois de paresse mais aussi parce que chaque jouet, chaque livre retrouvé dans des endroits inattendus faisait naître entre mon frère et moi des discussions animées voire même des bagarres ou alors une méditation profonde sur les nouvelles perspectives ouvertes par ces objets que l’on croyait perdus à jamais ou dont on avait simplement oublié l’existence.

De fait, mon éducation se partage entre l’influence de ma mère, lève-tôt super active, ayant élevé deux enfants seule et pour ce faire, menant le foyer à la baguette (ma meilleure amie l’avait surnommée « le dragon Lily ») ; et celle de mon père, lève-tôt et couche-tard (avec une sieste dans le milieu), rêveur invétéré, vétéran des projets boiteux et aventureux. La première ne supporte pas de ne rien faire – maintenant qu’elle ne travaille plus, elle jardine furieusement, c’est-à-dire qu’elle fait des trous dans son jardin - ; le second vit assez bien son inactivité, tant qu’il a son quota de dents à arracher (mon père est dentiste) pour pouvoir mieux s’occuper de son temps libre.

J’ai ainsi appris de ma mère qu’il faut utiliser son temps à bon escient tandis que j’ai pris modèle sur mon père pour chérir mes moments d’oisiveté. Li-Chun, dans son article
Free Time, nous rappelle combien parfois nous pouvons être désemparés quand nous nous trouvons soudain sans rien faire, nous voilà avec plein de temps devant nous, pour nous, et l’on n’a rien envie de faire : le nouveau polar de l’été nous tombe des mains, les ourlets des pantalons vont encore attendre un peu et en même temps, l’on ne peut s’empêcher de tourner en rond comme un cafard dans un évier bouché : on s’ennuie, on s’emmerde.

Ca ne fait rien vous dirais-je, au contraire ! Ennuyons-nous ! Tournons-nous les pouces puisque nous n’avons pas d’obligation particulière et que ce temps libre nous appartient… En outre, j’aime parfois n’avoir rien à faire et m’ennuyer car c’est sûrement un des seuls moments où je sens littéralement le temps passer. « Compter les heures », « regarder le temps passer », on ne mesure jamais mieux le temps que lorsqu’on attend, lorsqu’on s’ennuie. Evidemment, avec parcimonie sinon l’on risque de vieillir trop vite !!
Ca vous plairait de découvrir d’autres points de vue sur un sujet similaire ? Jetez un coup d’œil au nouveau focus de l’été sur
eRenlai, intitulé « le Temps et Moi ».

29 June 2007

Quantifying Peace and Happiness


Recently eRenlai relayed an analysis according to which armed conflicts in the world had actually diminished. A new index was released in May: the Global Peace Index (GPI) which ranks 120 countries of the world by their peacefulness and which also sets some drivers of their peace. Among the wide range of indicators (24) chosen to conduct the studies, we find: military expenditure, number of external and internal armed conflicts fought, level of respect of human rights, criminal rate…
As for me, I have observed that
-7 of the 10 most peaceful countries stand in Europe
-Many of the most peaceful countries have been very aggressive ones in the past (Japan ranks 5th for example, Germany 12th).
-Taiwan ranks at the 36th position, two ranks behind France (34th) but 24 ones before China (60th)!

There is definitively a move towards devising indexes helping us to tackle the challenges ahead. In 2006, the
New Economics Foundation (NEF), located in the UK, published the Happy Planet Index (HPI) which aims to represent the relative efficiency with which countries convert the earth’s finite resources into well-being as experienced by their citizens. The calculation of the HPI is based on three indicators:
- ecological footprint, which measures how much land area is required to sustain a given population at present levels of consumption, technological development and resource efficiency, and is expressed in global-average hectares (gha).
- life-satisfaction which consists more or less in asking this question: “If you consider your life overall, how satisfied would you say you are nowadays?”
- and life-expectancy.

It is interesting to notice that both indexes share the same purpose: to quantify peace and happiness. Besides the GPI as well as the HPI displays the same purpose to build a strong link with matters of development and sustainability.
In both cases, the compilers or the developers of the GPI and the HPI emphasize the need for new indexes as it appears that measuring the income, the GDP of a country seems to be not enough anymore. Still, if the conclusions drawn after the HPI do not show a causation between richness and happiness, on the other hand, the GPI analysis draws a correlation between per capita income and peacefulness (mostly in the measure of internal peace). For example, the most peaceful country according to the GPI is Norway which appears to be 115th out of the 178 countries listed by the HPI. Is it also a “happy” coincidence that 9 of the first tenth happiest countries in the world are from Latin America (the second one being Colombia which ranks 116th for the GPI, i.e. among the lowest)?!

This still raises the question whether peace brings economic prosperity or the opposite.
Usually, we tend towards the first position. As Bob Ronald recalls it in his
essay about justice: “Where there is justice there should be peace and harmony. To me a just world order would be one in which each nation respects the boundaries of other nations, the citizens of each nation have equal opportunities for education, health care, and employment according to their abilities and aspirations, everyone has adequate housing and financial security, citizens may freely travel from place to place, commerce between nations is flourishing honestly and properly.”

The equation becomes more complicated if we add the notion of happiness: is it peace that breeds economic prosperity which can leads in turn to happiness or is it economic prosperity which breeds peace and then happiness? Another version of the old story of the egg and the hen.

All analysis and information about the Global Peace Index on
http://www.visionofhumanity.com

The Happy Planet Index on
http://www.happyplanetindex.org

Bob Ronald’s vision of justice on http://www.erenlai.com/index.php?aid=1002&lan=3

28 May 2007

My Teacher the Ostrich


My present teacher of Chinese is a fine woman, she’s smiling all the time and she likes to go off track during the class. But there is still something that annoys me with her… I have already mentioned the “tofu generation” phenomenon in one of my previous posts, that is to say the fact that Taiwanese youngsters don’t feel any concern about politics, neither about the environment they’re living in, and are mostly obsessed with a successful career which would give them an enviable position in the society and the salary that goes with it.

One of my previous teachers of Chinese once told me that foreign students were more active, more independent than Taiwanese students who encounter big problems of adaptation when they enter the university. I think this time of adaptation is normal and most of my friends studying at the university seem perfectly happy and autonomous, as a majority of them live away from their family. In fact when I attended some second year classes as an auditor, what struck me more was the way students are taught. It was a class of social work in Taida (the National Taiwan University) and the teacher seemed to me incredibly motherly for a college teacher: she would first ask the students if they had read the papers (I don’t remember any of my teachers asking me that, they would just assume I had read it and if not… too bad for me!), if it was not too hard, if they were tired… I may be wrong but it appears to me that her teaching method was leaning towards treating the students like children. My experience in Taida was not that bad and, in fact, it can be quite nice to have a professor who does not simply enter the classroom to give her speech and then leave but encourages interaction with the students. But the other side of the coin is that sometimes it can be really boring and annoying, most of all when you wonder if the teacher is not thinking you're an idiot!

Like I said before, my actual teacher of Chinese likes to digress, her favorite subjects being her son when he was 4 years old – he is now 20 – and food or
physiognomy. She believes for example that when your index is longer than your ring-finger, then you have an artistic nature, that if you have a mono-eyebrow, then you might be an obtuse person. When my classmate said these are superstitions, my teacher just very firmly replied that these come from a precise observation of nature and people… For having already heard these sayings I just accept them as part of the local folklore but it worsened when she started explaining us once that there are four seasons of three months each because the Earth is tilted etc… It is interesting indeed… for an 8 year old kid!
Well, as we seemed to have definitively put aside the short story of
Bai Xian-yong that we were reading, we started talking about the situation of Tibet which lead us to Taiwan . As our teacher just remained silent all the time, we asked her about her opinion which was: “you know, it is so complicated that we’d better leave it to future generations.” No comment.

Once, my teacher described herself as being an ostrich for joking: a door had just violently slammed in the hallway and her first reflex had been hiding her face in her hands. My teacher is also extremely conservative: she only eats Chinese food, and thinks that taking a shower in the morning after waking up can endanger one’s life. In a time when Taiwan is promoting its cultural diversity, I’d rather ride a tiger than an ostrich…

18 May 2007

En avant pour Kaoshiung!


Cela fait bien longtemps que je n’ai rien posté sur ce blog… Ca n’est sûrement pas une excuse mais j’ai été occupée dernièrement par la préparation de la conférence organisée par l’Institut Ricci à Kaoshiung, grande ville au Sud de Taiwan (voir article de Wikipedia).
Comment ? Vous n’êtes pas au courant ? Bon je fais un petit rappel pour ceux qui ne cliquent toujours pas sur les liens que je propose – les liens, c’est pas pour les chiens !

Au début du mois de Mai, eRenlai et le magazine Renlai ont décerné à 10 personnes les « Taiwan Life Sustainability Awards ». Ces prix récompensent l’action de ces 10 contributeurs à une « vie durable » à Taiwan et ils seront remis lors d’une cérémonie prévue en ouverture de la Conférence Internationale sur le Développement Durable et la Diversité Culturelle (25-26 Mai à Kaoshiung, Taiwan). D’ailleurs, le Focus du site propose 10 animations flash pour les présenter.

Ahh, est-ce plus clair maintenant ?

L’idée de la conférence est de traiter ce sujet à travers le prisme d’un dialogue Taiwan-Europe ; parmi les invités sont notamment attendus Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice, Michel Camdessus, l’ancien directeur du FMI et Jean-Claude Poimboeuf, le directeur de l’Institut Français à Taipei. Du côté taiwanais, vont intervenir Wu Jinfa吳錦發, vice-ministre chargé des Affaires Culturelles et Chen Youxiu陳郁秀, secrétaire général de l’Association Nationale Taiwanaise pour la Culture ainsi que Pinglu平路 (littéralement « Route Plate »), une écrivain taiwanaise. En bonus: la présence de Enele S Sopoaga, ambassadeur de Tuvalu (un micro-pays du Pacifique).

Pour plus de détails, vous pouvez visiter cette page (en chinois).

Pour ma part, je suis assez « extatique » (comme dirait mon pote Darren) de m’y rendre car j’y vais pour filmer les participants, les interviewer etc… En plus, je vais prendre le Taiwan High Speed Rail -le TGV taiwanais- pour la première fois ! (Je sais qu’il n’y a pas tant de quoi s’exciter, j’ai déjà pris le TGV des dizaines de fois en France…disons que j’ai été gagnée par l’enthousiasme ambiant).

En attendant de nouvelles aventures, portez-vous bien !

11 May 2007

Bob


I am sure you have already heard about Bob, our English editor but most of all the most prolific contributor of the website.
Bob is handicapped, he has been struck twice by bad luck: a polio and a tragic car accident. It is very interesting to hear him talk about his own experience and what lead him to set up the
Operation Deshandicap.

Beyond the hospital, there are also needs, the rehabilitation is a very important step to make one accept and live with one’s handicap, one’s difference. As Bob says in his interview, as a Jesuit priest, he didn’t really need to think about his rehabilitation and he had all along the support of the Company of Jesus. The “Operation Deshandicap” was then set up in order to enable others to get the same chances of rehabilitation.

Bob also stresses out in his article
Handicaps and Rehabilitation the differences between a “handicap” and an “impairment” : “The truth is that in every society there are great numbers of “handicapped” people, not necessarily those afflicted with “physical or mental disabilities”, but also all those who are the victims of “financial, educational, environmental or cultural impairments” which prevent them from entering into the mainstreams of society and separate them from admission to the ranks of those entitled to enjoy the full benefits of belonging to “proper” society. “

Yo Quiero Bailar!

Some of you may know that I like to dance salsa, though I am not a good dancer, I still find it very entertaining. We dance, we move, we walk, we run on our two legs, without even thinking, but what would it be like to have only one leg?

A friend sent me that amazing video of Colombian salsa dancers. The song says “yo quiero bailar” which means “I want to dance” as it could mean “I want to live!”

Watch the Almasalsera video.

8 May 2007

“Old and Rich Countries Seek Immigrants”

“Old and Rich Countries Seek Immigrants”

This is the title of an article from the French newspaper Le Monde (
Pays riche et vieux cherche immigrés dated April 28). This article stresses out the fact that rich and aging countries needs immigration if they want to reverse the decay of their population. The article mainly relies on a report released by the UN in April. For example, if France wants to have the same amount of inhabitants in 2050 as today, the country has to receive “1.5 million immigrants between 2025 and 2050”; if France wants to keep the same amount of people at the age of work, it has to accept 136000 more foreigners per year than it does now. These numbers are still not much higher than the ones of the actual situation. But, if the French government wants to keep the same ratio of “potential support (that is to say the number of people at the age of work in relation to the people over 65) as in 1995 (i.e. a ratio of 4.4), then, the country will have to accept 20 to 40 times more immigrants than in the last decade.

When a French journalist emphasizes the population decline of France and other developed countries, the English Telegraph’s article entitled
UN predicts huge migration to rich countries seems more worried about the future increase of population and the future “invasion” of immigrants: “ – Can the UK cope with nine million more people? At least 2.2 million migrants will arrive in the rich world every year from now until 2050, the United Nations said yesterday. Britain's population will rise from 60 million to approaching 69 million by 2050 - almost entirely because of immigration. […] There will be billions more people in Africa, Asia and the Middle East. Of these, tens of millions will migrate to Europe and America, while the indigenous populations of most countries in the rich world will either stagnate or decline.”
The fear of the barbarian invasion has to be moderated when one knows that between 1990 and 2000, the rate of migrants to the developed countries was 2.5 million, i.e. higher than the one predicted from now until 2050 (2.2 million according to the Telegraph and 2.3 million according to Le Monde).

To complete this information, you can also read the report about
International Migrations Today which compares the political, legal and cultural situation in the US, the UK, Chile, Australia and other countries.

23 April 2007

Les élections françaises vues de Taiwan.


A Taiwan, les médias ont relativement peu parlé des élections présidentielles. Je relève néanmoins quelques éléments intéressants dont un relatif au fait que l’un des deux candidats au second tour des élections soit une femme (je précise qu’il s’agit de Ségolène Royal, au cas où un des lecteurs de ce blog tomberait par hasard sur cet article après avoir vécu pendant quinze ans élevé par une famille ourse dans une forêt canadienne). La féminisation de la politique internationale semble susciter des interrogations et surtout des espoirs parmi quelques membres de l’électorat taiwanais mais aussi parmi les politicien(ne)s taiwanais(e)s.

Le China Post Online (la version Internet d’un des principaux quotidiens en anglais du pays) titre son édito du jour « Taiwan needs a woman president: Annette Lu » ; de même, quelques mois plus tôt, cet article de Kailing Wang sur le site d’eRenlai, A Woman for President!, nous explique quels seraient les avantages pour Taiwan d’avoir une femme président.

Plus anecdotique, mes sondages personnels des intentions de vote des Français habitant à Taiwan ont donné François Bayrou et Ségolène Royal favoris (je rappelle que l’on ne peut pas voter directement de Taiwan car il n’y a pas d’ambassade, les plus désargentés ou les plus occupés peuvent faire une procuration de vote, les plus fortunés peuvent se rendre en Corée du sud…). En vérité, je n’ai interrogé que huit français, peut-être pas les plus représentatifs, mais les résultats étaient ainsi : 4 pour Royal, 3 pour Bayrou et 1 ne sait pas… Cela a surpris une amie taiwanaise qui aurait cru les Français expatriés à Taiwan davantage à Droite…

12 April 2007

Bananas and eggs........


(Painting by Pan Yu Liang)


Before arriving to Taiwan, I didn’t know I was “so Chinese”. As I have already said, I’m a banana (in between, I’ve discovered that the opposite – white outside and yellow inside – is called an “egg”). As I look Chinese, it seems normal that Taiwanese people at first glance, consider me as being a Taiwanese too. When I just arrived to Taiwan, I didn’t have the reaction yet to say that I am a “Huaqiao” or “Huayi” - that is to say “overseas Chinese” or “FBC” (French born Chinese) - I would simply reply that I was French when people would ask me with a suspicious look : “ You’re not Taiwanese, are you?” (I’m quite proud to say that I hear that sentence not that often now, must be a proof that my oral Chinese has improved a lot…) I even experienced some funny looks when I was saying with confidence that I am French like “I had no idea French and Asian people look alike so much…” Once, in a supermarket, I almost had an argument with the cashier. She would keep asking me “are you sure you are French? You must be Chinese, why do you speak Chinese with a funny accent?” and I had to moderate my answer explaining that my mother is Taiwanese but I was born in France etc… At the end she just said, “Well, you are still Chinese, that’s all!”

Is being Chinese a fatality? Or is a fatality being Chinese?

As soon as I arrived in Taiwan, I started having some identity troubles. Strangely, I almost never felt these itches while I was in France. Especially in Paris where people are so mixed. Maybe some would think I am a tourist, but everybody can potentially be a tourist over there, it mainly depends on the way you are dressed, your way of being, more than your physical appearance. It never came to my mind to say I am a French Born Chinese. Of course people would eventually ask me where my parents are from, if I was born in France. But my saying I’m French had never been something strange or rare.

Here, in Taiwan, I’m actually experiencing a strange transformation: the “banana-becomes-an-egg” mutation. First, I gradually changed my answer, now I always mention the fact that my mother is Taiwanese, etc. “Nice to meet you, I’m Cerise. Don’t be surprised, I’m a French born Chinese, my mother is Taiwanese but I was born in France and I have lived there almost all my life.” That became my name card. By means of repeating I’m Chinese, I really started to believe it (the “kouei method”, by auto-suggestion seems to work after all!)


I
s this what immigration and integration are about? Before coming to Taiwan, I didn’t know whether I would acclimatize myself so much. Some of my Taiwanese friends say it is normal, it must be in my genes. Then I, my mother and my brother must also have French genes because we are pretty well integrated in the French Nation. For what I know, I am a “pure Han product”, I was born with two blue spots on the bottom (don’t worry, they disappear when the baby grows up) and I have a visible line on my forearm which are said to be the genetic marks of Han people. Both of my parents are Hakkas, a Chinese linguistic group and, when I was a child, my father used to say proudly that my brother and I were 100% Hakkas… with a “little something French”, would he add in order to tickle. Then, from the genetic angle, I cannot claim to be the result of mixes like American people for example (About that subject, read this very amusing text by Bob: My Chance Encounters with Chance.) But on the cultural front, I am the result of my parents’ past migration to France : a French girl with a little something of Chinese… Guess what!...


Today’s favourites
My Chance Encounters with Chance by Bob
International Migrations Today
by Kailing Wang

9 April 2007

Quel est votre modèle féminin ?


(Peinture de Pan Yu Liang)

L’autre jour, en classe, la prof de chinois nous a demandé si nous avions un modèle féminin et de qui il s’agissait… A l’exception de l’unique garçon présent en classe (j’ai d’ailleurs l’impression qu’il se sent parfois grandement exclu, seul entouré de quatre représentantes de la gent féminine… que dis-je ! Ne vous y trompez pas, c’est en fait un peu le chouchou de ces dames…) Nous nous sommes creusé la tête un court moment et nous avons toutes donné des réponses assez diverses : ça allait de Lady Di à Yinqi (une femme d’affaires taiwanaise, responsable du développement du TGV à Taiwan). Pour ma part, je ne sais pas quelle mouche m’a piquée, mais le premier nom à me venir en tête fut celui de Blanche de Castille ! Non pas que je m’identifie à une reine française du Moyen Age (Blanche de Castille est la mère de Louis IX, elle a aussi la réputation d’être une femme à poigne) ; je pense surtout que nos réponses sont représentatives d’une vision plus moderne de la femme : consciemment ou inconsciemment (comme dans mon cas) nous avons tout de suite associé l’idée d’un modèle féminin à celui de l’image d’une femme forte, possédant aussi un
rôle politique assez important.

Il serait faux de dire que la femme taiwanaise est encore accablée par le poids des valeurs confucéennes : traditionnellement, la place de la femme chinoise est limitée à trois rôles qui déterminent également sa place et sa marge de manœuvre au sein de la société. Lorsqu’elle est fille, elle doit obéir à son père, après s’être mariée, c’est à son mari qu’elle doit rendre ses comptes, enfin, quand ce dernier disparaît, c’est au fils qu’elle doit se soumettre. Ce principe connu comme celui des « Trois Obéissances » n’a heureusement plus tellement cours de nos jours à Taiwan. Néanmoins, le fond de cette pensée transparaît encore de manière plus insidieuse notamment au travers de l’éducation par exemple ou de questions portant sur le
mariage et même la cigarette !

Ma famille taiwanaise réunit à elle seule les deux extrêmes de modèles féminins taiwanais que j’ai pu rencontrer ici ; d’une part, ma tante : une ancienne chanteuse de cabaret, sans enfant, vivant en concubinage avec mon oncle et fumeuse par-dessus le marché ! D’autre part, ma cousine, belle liane asiatique aux cheveux soyeux et à la peau de lait, assez timide et secrète, sans aspiration notoire sinon de travailler pour gagner de l’argent…pour faire du shopping !

Suggestions du Jour
New Models for Asian Women? By Li-chun Lee
A Woman for President! By Kailing Wang

3 April 2007

When time has stopped on the island.


Have you ever watched TV in Taiwan? It is very hard to find international news. There must be at least a dozen TV news channels which broadcast all the same stuff at the same time. Whenever I ask some Taiwanese about this phenomenon, most of them say that local people are just not interested in what is going on abroad. But what is the real cause? Are the Taiwanese TV networks not reporting about news abroad because there is no audience? Or are the Taiwanese not interested in watching international news because TV does not report it?

But maybe the main question does not even lay there or we risk falling into the unsolvable problem of the egg and the hen. As for myself, I think that it comes from the “island” mentality, predominent in such a small country. Thus, Taiwan besides being physically isolated, also seems to live in an abstract isolation. Taiwan is its own whole world.


Recently I read a Taiwanese short story called “The Clock”. It was written by Zhang Xiaofeng (張曉風) as part of her collection of short stories published in 1968, entitled Wailing Wall (哭牆). The story is about clocks and time: in a remote village of Taiwan, people start to be confused and disoriented when they realize that no clock gives the same hour. All the everyday life becomes a mess, teachers arrive 30-minutes late to class and a rivalry begins between the eastern and the western part of the village since each side relies on a different clock. The narrator is a disenchanted junior high school teacher, who goes to see a friend, a former teacher, who lives a misanthropic life, raising goats. They discuss the situation. The narrator says that, since nobody can decide which is the right time from the two main clocks of the village, why not look for a third source to decide a reliable time, for example a radio. But his friend just makes a violent diatribe against the necessity of having a radio. They don’t need a radio because they are used to living happily without knowing anything from the outside world. They know nothing about hunger in India. They are happy because they are not conscious of misery elsewhere in the world.


Is this one of the particularities of a “living-on-a-island” way of thinking? The island by its natural limits is also a castle which can protect from outside calamities, but what if the worm is already inside? In fact, the narrator is far from being happy: he seems to regret the time he lived in Kaoshiung (the biggest city in the South of Taiwan); he misses his girlfriend of that time; he was sent to the countryside after being at odds with the Head of his former school; he was punished for not conforming to the rules or local norms. A clock and the time it gives have to be normalized in order to be useful. If not, as in this story, dissensions may arise. Is it also because when we live in society, we need some norms, some rules to cling to or to bypass.


At the end of the story, the narrator lends his watch to his wife who goes to find out the right time. For the first time in a long time, he feels weird and then free without the watch he is used to wearing on his wrist. But as night descends on the village, the clouds of his dull life shadow once again his emergent hopes.



Today’s
favorites
Every man lives on an island by Bob
Medias in Taiwan by Kailing Wang


27 March 2007

It is normal...


What is « normal » ? What are your criterias of normality?


Is it normal for my Japanese classmate not to know where Greece is?

Is it normal to cast some old lepers from their center to build the metro?

Is it normal to hear all day long the child next door crying?

Is it normal to run into debt to buy a brand name bag?

Is it normal to kill oneself because of an unhappy love affair?

Is it normal for a suicide to fail because someone else was killed instead by accident?

Is it normal to think the grass is greener on the other side of the fence?

Is it normal not to think the grass is greener on the other side when you finally get there?

Is it normal to call your husband 20 times a day?

Is it normal to open your computer first thing in the morning as soon as you wake up?

Is it normal to be normal?

Is it normal for me to rush back home every time I realize that I have forgotten my cellphone?!

Today’s favorites

Framing a New Value System in Taiwan by Benoit Vermander.

The Goose and the Hen by Bob.

To illustrate the above questions, here is a French song about what is normal.

C’est normal. (It is normal)

( A French song by Areski Belkacem and Brigitte Fontaine, 1973)

-The translation is my own, so it might not be accurate.

La la la…

- Areski !
- Qu'est-ce qu'il y a ? (
What’s up?)
- T'as pas entendu un truc bizarre ?
(Didn’t you hear something strange ?)
- Si. (Yes, I did.)
- Qu'est-ce que c'est ? (What is it ?)
- C'est le gaz. C'est le gaz dans l'appartement en dessous. Des fois y'a fuites, alors ça s'accumule, puis si y'a une étincelle ça explose.
C'est normal ! (It’s the gas, the gas in the flat downstairs. Sometimes there are leaks which accumulate and explode, if there is a spark. It’s normal !)
- Ah.
- Et qui dit explosion, dit détonation. D'où le bruit que t'as entendu tout à l'heure.
(And if there is an explosion, there is also a detonation. That’s the noise you heard a moment ago.)
- Ah.

La la la… (singing)

- Dis donc ? (
Hey ?)
- Quoi ? (What ?)
- Tu n'sens pas le brûlé ?
(Do you smell something burning?)
- Ben ouais, c'est normal je t'ai expliqué. Il y a eu une explosion. (Of course, it’s normal, I’ve explained it to you. There has been an explosion.)
- Oui.
- Et l'agitation moléculaire due à cette explosion…
(And the molecular agitation due to that explosion…)
- La… quoi ? (The what?)
- L'agitation moléculaire. (The molecular agitation.)
- Ah oui. (Oh yes.)
- Provoque une élévation thermique suffisante pour enflammer les matières environnantes.
(It causes a thermal rise high enough to set fire to the surrounding materials.)
- Oui, oui.
- C'est alors ce qu'on appelle la combustion. C'est normal ! (That’s what ‘s called « combustion ». It is normal !)
- Ah.
- Tu comprends ? (Do you understand ?)
- Oui, oui.

La la la…

- Mais alors… mais… (But then… But…)

La la la…

- Qu'est-ce que tu voulais ? La la la… (
What do you want now? La la la…)
- Là je voulais savoir… Tout l'immeuble, il est en train de brûler, c'est bien ça ?
(I just wanted to know… The whole building is on fire, isn’t it?)
- Mais oui, écoute. Les matières qui ont servi à la construction de cet immeuble sont très fragiles. Tu comprends ? (Of course, listen. The materials they used to build this building are very flammable. Do you understand?)
- Oui.
- C'est normal parce que de toutes façons il n'y a que des familles d'ouvriers et des étrangers et quelques improductifs.
(It is normal because there are only workers and foreigners families here, and a few unproductive people.)
- Oui.
- Alors le feu s'empare très facilement des matières. (Then
these materials can very easily catch fire.)
- Ouais. (
Right !)
- Ça se propage. Nous sommes donc en présence d'un incendie. (
It is spreading. It's a fire!)
- Aaaah. un incendie. (Aaah. A fire.)
- C'est normal. (It’s normal)
- Oui, oui, oui. (Yes, yes, yes.)
- Oui ? (Yes ?)
- D'accord. (OK.)

La la la…

- Areski !
- Qu'est-ce qu'il y a encore ? (Again ?
What is it this time?)
- Tu sens pas comme si on commençait à tomber, là, un peu… ?
(Don’t you feel like we’re falling a bit ?)
- Ecoute… Ecoute… (Listen…Listen)
- Oui.
- Essaie de comprendre, c'est très simple. (Try to understand, it’s very
simple.)
- Oui.
- Tu te souviens la combustion ? (Do you remember the combustion thing ?)
- Oui.
- La destruction de l'immeuble par les flammes ? (The flames destroying the building ?)
- Oui.
- Bon. Ça veut dire qu'en-dessous, les murs et les étages ont disparu.
(Well, that means that underneath walls and floors have disappeared.)
- Hum.
- Et qu'nous n'sommes plus soutenus par rien. (And we are not being held up anymore by anything.)
- Ouais.
- Or, une chose qui n'est plus soutenue par rien, tombe. C'est ce qu'on appelle la pesanteur. C'est normal ! (Something not held by anything falls. That’s what’s called gravity)
- Aaaah, ouais.

La la la…

- Mais alors… on va tomber… (But then…
we’re gonna fall…)
- Mais oui. (Yes.)
- Du 15e étage ? (From the 15th floor ?)
- C'est tout à fait normal.
C'est l'attraction terrestre. (It’s completely normal, it’s the Earth’s gravity.)
- D'accord. (OK)

La la la…

- Ares, excuse-moi. (Ares, pardon me)
- Quoi ? quoi ? (What ? What ?)
- Pardon, mais je pense à un truc. On n'va pas mourir dans une minute ?
(Sorry, but I’ve just thought about something. Aren’t we gonna die in a minute ?)


- Brigitte, tu es fatigante ! (Brigitte, you are so wearisome !)
- Pardon. (Sorry)
- Donc, on est en train de tomber. (Well, we are falling.)
- Oui.
- Or, tout corps tombe à une vitesse définie. (And
every body falls at a certain speed)
- Oui.
- Et en arrivant au sol il subit une décélération violente qui amène la rupture de ses différents composants.
Par exemple, les membres se séparent du tronc… (When it touches the ground, it is subjected to a violent deceleration which causes the breaking of the different parts. For example, the limbs separate from the trunk...)
- Oui.
- Le cerveau jaillit hors de la boîte cranienne, etc. (The brain goes out of the skull, etc..)
- Ouais.
- Dans ces conditions de déconnexion, il est évident que le phénomène de la vie ne peut pas se maintenir, c'est NORMAL, tu comprends ?
(In these conditions of deconnection, it is obvious that life cannot be maintained. It’s NORMAL, don’t you understand?)
- Ouais… (Yeah…)

Losheng


Je copie ici un mail que j'ai reçu récemment à propos d'un lieu à Taiwan: Losheng.

Bonjour à tous,

je ne suis pas un adepte des mails politiques, mais je me permets de vous embêter trente secondes pour vous informer d'une situation préoccupante.

LoSheng est un sanatorium à proximité de Taipei, où depuis plus de cinquante ans vivent les malades de la lèpre de Taiwan. Pour la plupart des résidents, ils ont habité presque toute leur vie sur ce petit bout de colline qu'ils ont su rendre plus "humain", et ce malgré leur isolation de la société et le mépris indifférent des pouvoirs publics.

Pour des raisons d'aménagement urbain (construction d'une nouvelle ligne de métro), les autorités taiwanaises ont décidé de raser ce sanatorium. Le projet urbain initialement adopté, qui conservait 90% du site, a soudainement été remplacé, et les habitants de LoSheng ont été prévenus il y a seulement deux semaines, sans consultation préalable, que les travaux de démolition commenceraient le 16 avril. Il y a certes un projet de relogement pour ces lépreux, mais cette "solution" est absolument inacceptable pour des personnes handicapées, âgées pour la plupart (la lèpre étant, heureusement, une maladie qui ne se propage plus à Taiwan), et qui n'ont aucun repère dans le monde à part ce petit bout de colline qui constitue l'unique horizon de leur existence.

Les changements brutaux dans les plans d'urbanisme, ainsi que l'absence totale de discussions ou de débats témoigne du manque totale de considération de la part du gouvernement taïwanais envers ces personnes malades et handicapées. Cette situation est inacceptable et seule une mobilisation de tous peut encore faire obstacle au fatal enchaînement des évènements.

Vous allez me dire : c'est bien beau tout ça mais qu'est-ce qu'on peut faire ?

1/ Tout d'abord, si vous le souhaitez, vous pouvez vous informer et vérifier par vous-même que je ne vous roule pas dans la farine. Il existe de nombreux sites internet qui expliquent la situation du sanatorium de LoSheng, en voici deux :
en anglais http://www.pcschool.idv.tw/savelosheng/
et en français http://lepatrimoinelosheng.blogspot.com/

2/ Ensuite, si vous souhaitez agir, vous pouvez vous rendre sur ce site : http://www.pcschool.idv.tw/loshengunity/
Il s'agit d'une forme de pétition photographique internationale : vous imprimez l'une des deux affiches de défense de Losheng (je les ai rajoutées en pièce jointe), et vous vous prenez en photo avec. Ensuite, vous envoyez la photo à l'adresse suivante : anarchistem@gmail.com

(ne vous inquiétez pas, il ne s'agit pas d'une pétition de soutien aux anarchistes taiwanais mais bien à des personnes âgées, malades, et totalement méprisées par les pouvoirs publics).

3/ Enfin, et surtout devrais-je dire, vous pouvez faire circuler l'information autour de vous. Rien ne vous interdit d'arrêter les passants dans la rue, de leur expliquer la situation à LoSheng et de les prendre en photo avec une petite affichette... Rien ne vous interdit non plus d'avertir les médias, les pouvoirs publics, ou les associations de sauvegarde des droits de l'homme... Mais si vous êtes un peu flemmard, ou bien pressé, vous pouvez tout simplement faire circuler ce mail autour de vous, ce qui est un moyen extrêmement simple et rapide de faire une bonne action. Nous tentons de réunir 10000 photos avant de soumettre la pétition aux pouvoirs publics. On en est, aujourd'hui 22 mars, à mille et quelques...


Merci de votre aide.
Benoît Bouquin

Liens
http://www.pcschool.idv.tw/savelosheng/ (anglais)
http://lepatrimoinelosheng.blogspot.com/ (français)
La lèpre dans la tradition bouddhiste
d'Elise Anne deVido (en anglais)
 
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